« Les villes ne sont jamais que des ensembles plus ou moins réussis de tiroirs échafaudés les uns sur les autres.»
Jacques Sternberg
Le projet s’inscrit à la fois dans l’espace et dans le temps. Au départ, l’idée était d’adopter un nouveau point de vue sur Marseille, ce que la double exposition a permis d’obtenir : paradoxalement, l’enchevêtrement permet de rendre la ville plus lisible, révèle, faisant disparaître certaines choses et en faisant apparaître d’autres.
Marseille et Palerme se croisent car ce sont des villes du Sud : leur architecture témoigne de leur splendeur passée et, en même temps, ce sont des lieux qui ne sont pas restés figés… Des villes en mouvement, au croisement d’influences multiples… Au-delà de la vitrine, des grands monuments, émerge un mélange de décrépitude et de flamboyance et le pari est réussi : où est Palerme ? Où est Marseille ? Est-ce vraiment important ?
Finalement, une dynamique s’instaure, de l’ordre de la persistance rétinienne : quand on quitte une ville, mille images viennent s’enchevêtrer…
Laure Polizzi
2 novembre 2015
Photo, Superficielle